23/03/2007

un monde (sans amour ) propre...

en rentrant du travail, j'ai vu sur une voiture un autocollant qui disait : "mon maïs c'est votre carburant"...
si je comprends bien, les bio carburants sont jugés propres car ils ne restituent pas plus de carbone que la plante en contenait, et que la croissance d'une nouvelle plante en consommera pour sa croissance...

oui, si je comprends toujours bien, on extrait l'alcool ou l'huile de la plante, qui est un composé carbonné pour le brûler comme carburant, avec les déchets de la plante que l'on peut composter ou reconditionner pour faire du combustible, on réinjecte la cellulose, qui est un composé carbonné dans le bilan carbonique de la planète; donc opération blanche à la prochaine récolte : au moment où la plante aura réincorporé pour sa croissance une quantité de gaz carbonique équivalente à ce qu'elle avait fourni à la précédente transformation....

sauf que, cette transformation n'est pas une opération blanche, pour transformer, il faut ajouter de l'eau et pas mal d'énergie, vous allez dire oui : l'énergie du combustible obtenu avec le déchet cellulosique...
et non, sinon ça s'appellerait le mouvement perpétuel, le bilan énergétique de la transformation est forcément déficitaire, ce qui veut dire qu'il faut ajouter une énergie extèrieure qui serait par exemple de l'énergie électrique nucléaire...

alors, ton maïs, j'en veux pas comme carburant...

d'autant plus que l'utilisation des terres agricoles pour le carburant vert, à la facheuse tendence à faire augmenter le prix des denrées alimentaires de base puisqu'elle entre en compétition avec l'utilisation des terres agricoles dévolues à la production des produits de consommation alimentaire....

la solution, c'est la relocalisation des besoins, qui réduit les necessités de transport donc la consomation de combustible...

2 Grains de sel:

harissa a dit…

alors, un autre monde...

Anonyme a dit…

Oui...L'entropie de la biomasse !
Je suis bien d'accord avec toi au sujet de la relocalisation des besoins.
De plus le risque est de voir de bonnes terres arables devenir des usines à OGM...