26/12/2008

donnez, donnez, donnez (air connu)...

vous pourrez lire l'original ici :
http://www.rfi.fr/actufr/articles/108/article_76511.asp

mais si je récapitule, un type qui s'intéresse aux juifs pour mieux leur piquer les sous, normalement, chez nous on l'étiquette automatiquement antisémite, non ?..

ou alors, il y a un seuil au delà duquel, ça ne s'applique plus...
à moins qu'il faille être noir ou d'extrême droite ou simple d'esprit comme seconde condition supplétive... j'ai même entendu parler d'un cas où le mec à été viré pour moins que ça...

je vous met l'article pour juger...

La fondation Elie Wiesel, une autre victime de l'affaire Madoff

Article publié le 25/12/2008 Dernière mise à jour le 25/12/2008 à 10:11 TU

(Photo : www.eliewieselfoundation.org)

(Photo : www.eliewieselfoundation.org)

La fondation du Prix Nobel de la paix a perdu plus de 15 millions de dollars dans le scandale Madoff, du nom de ce célèbre courtier américain accusé d’avoir organisé une gigantesque fraude de 50 milliards de dollars. L’ancien président du conseil d’administration du Nasdaq, Bernard Madoff, s’était fait une image de bienfaiteur de la communauté juive et des dizaines d’associations caritatives juives lui avaient confié la gestion de leurs fonds. Ces organisations se sont réunies pour réfléchir à leur recours juridique.

Elie Wiesel est une victime typique de l’escroquerie montée sans doute depuis le début des années 70 par Bernard Madoff. Celui-ci s’était fait une image de philanthrope de la communauté juive, et attirait tout naturellement les personnes qui gravitaient dans le même cercle.

Le New York Times a publié mardi un article sur le préjudice qu’a subi l’université Yeshiva, une célèbre institution de la communauté juive new-yorkaise. Bernard Madoff faisait partie de son conseil d’administration et était considéré comme un exemple pour les étudiants. Dans le même temps il a dépouillé cette institution de 110 millions de dollars.

« Je vais m’occuper de votre argent »

Les professeurs de Yeshiva ont organisé des cours pour réfléchir sur le traumatisme d’être volé froidement par un apparent bienfaiteur et sur les répercussions que cette escroquerie peut avoir sur l’image de l’ensemble de la communauté.

Trente organisations caritatives juives de la région de New York se sont consultées cette semaine pour étudier leur recours juridique. Mais les cas les plus tristes sont ceux des particuliers -soit des couples à la retraite soit des veuves- qui se sont tournés vers Bernard Madoff attirés par sa réputation et son apparente compassion pour ses semblables.

Une dame a raconté à CNN comment, veuve à 40 ans avec 5 enfants à élever, elle est allée voir Bernard Madoff, un ami de son mari, pour lui demander conseil. Il lui a posé la main sur l’épaule en lui disant : « ne vous faites plus de soucis, je vais m’occuper de votre argent ». Aujourd’hui elle se retrouve sans un sou.


pauvre femme, si elle avait de l'argent et qu'elle se soucie de l'avenir de ses cinq enfants, elle n'avait qu' à consacrer son argent à les élever; comme quoi on peut être riche et très con...

19/12/2008

en maréchal (val) hoche...

L’ANTIFASCISME EST UN RACISME


Si vous regardez bien le macadam devant la sortie de Charlie, rue de Turbigo, sous les mégots de ceux qui profitent du réchauffement climatique pour aller en griller une, vous observerez comme une petite ornière qui part en direction de la Seine. C’est l’ornière que nous avons creusée pour nous rendre au tribunal à force de convocations. La liste de ceux à qui nous avons déplu au point qu’ils nous ont assignés en justice est longue : le Medef, Charles Millon quand il nouait des accords en Rhône-Alpes avec le Front national, diverses sectes, Renaud Dutreil, une filiale de Vivendi Universal au temps de la gloire de Messier, Bruno Mégret et madame, l’armée, les innombrables procès de l’officine catholique d’extrême droite AGRIF (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne) et d’autres ratons laveurs… J’ai usé le banc des accusés, j’ai vu passer des présidents et des procureurs de toute sorte, j’ai la mémoire qui flanche, de quelle couleur étaient leurs yeux ? Étaient-ils verts, étaient-ils gris, étaient-ils vert-de-gris ?
Je repense à certains magistrats avec nostalgie, même quand il s’agit de ceux ou celles avec qui ça a chauffé parfois méchamment. Nos procès, à l’époque, ne faisaient guère de bruit médiatique. Mais, au fond, nous étions fiers d’être détestés par des gens que nous jugions détestables. Nous avons gagné la plupart de nos procès, établissant parfois une jurisprudence en faveur de la liberté de caricaturer et d’user de la satire.
Tout a changé lorsque, fidèles à notre vigilance, nous avons publié les fameuses caricatures de Mahomet. Contrairement à l’habitude, les passions se sont déchaînées. Nous, nous avions pourtant le sentiment de faire la même chose que d’habitude : réagir à une tentative d’intimidation contre la liberté d’expression et contre les principes d’une laïcité garante d’un vivre ensemble précieux pour tous, y compris, au bout du compte, pour ceux qui nous attaquaient.
Le procès des caricatures de Mahomet était tout à fait de même nature que ceux que nous intentait l’extrême droite catholique, via l’AGRIF, avec le même motif : « provocation à la haine et à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une religion déterminée ».
Mais, étrangement, alors que l’extrême droite catholique nous harcelait judiciairement dans l’indifférence générale, il faut remarquer qu’elle n’était pas non plus soutenue par grand monde. En revanche, les associations musulmanes, dont deux sur les trois — l’UOIF (Union des organisations islamiques de France) et la Ligue islamique mondiale — peuvent être taxées, au moins, de radicalisme, se sont trouvées suffisamment d’alliés pour qu’éclate le scandale médiatique. L’extrême droite et une partie de l’extrême gauche, après avoir courageusement défendu Dieudonné, Daniel Mermet sur France Inter, Pierre Marcelle dans Libération, Michel Onfray et quelques autres penseurs de haut vol, sont partis en croisade contre Charlie Hebdo, nouvel organe de l’islamophobie occidentalo-chrétienne. Depuis, les adversaires de ce genre se sont multipliés comme des petits lapins dont l’intelligence brillante et cultivée a discerné dans notre condamnation de l’antisémitisme notre ralliement au grand capital et à Sarkozy et notre trahison d’un socialisme dont ils ont le brevet exclusif.
Au bout du compte, l’affaire des caricatures a agi comme un révélateur de ce que nous sommes devenus : un brûlot anti-musulman à la solde du lobby judéo-chrétien. Et comme les juifs et les chrétiens sont riches et que les musulmans sont pauvres, on est contre les pauvres et pour les riches. CQFD. Comme quoi les petits lapins pensent encore plus vite qu’ils ne baisent.
Que nous soyons de toutes les luttes antiracistes n’y fait rien, ce n’est évidemment qu’un alibi derrière lequel nous cachons notre conversion à ce qu’il faut bien appeler l’extrême droite, n’ayons pas peur des mots. D’ailleurs, ma caricature en nazi par le génial Plantu n’est que l’expression talentueuse de cette pensée subtile.
Évidemment, on peut imaginer que, parfois, je ressente une certaine fatigue, voire une mélancolie passagère, mais je me dis que tout passe, tout lasse, et qu’au bout du compte on ne fait jamais que ce que l’on se sent obligé de faire. Oui, mais voilà. Alors que les rues s’illuminent gaiement pour fêter la naissance du petit Jésus, alors que les sapins s’habillent de leurs boules les plus aguichantes, vlan ! Voilà que dans les petits souliers que nous avions rangés devant la cheminée de Charlie pour qu’ils réceptionnent le don du ciel nous avons trouvé l’autre matin une nouvelle assignation. C’est donc dans le froid et la neige avec mes chaussures qui prennent l’eau que je vais misérablement reprendre le chemin qui va de la rue de Turbigo au palais de justice. L’AGRIF a décidé de revenir à la charge, jugeant qu’avec notre numéro sur la venue de Benoît XVI en France nous avions, une fois de plus, « provoqué à la discrimination, à la haine et à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une religion déterminée ». Une fois de plus, il va falloir expliquer que la critique de la religion est un droit démocratique, et qu’on ne peut l’assimiler à un racisme. Une fois de plus qu’il n’y a de blasphème que pour le croyant, et que la liberté d’expression comprend la liberté de critiquer les mythes, quels qu’ils soient…


PHILIPPE VAL


eh, philippe, juif c'est une religion?... ou autre chose...

alors critiquer démocratiquement les fondamentalistes juifs sans être taxés d'antisémitisme est donc possible?...

tu nous étonneras toujours, mon bon vieux philippe...


16/12/2008

comme il est douillet, l'état sécuritaire...

Cinq bâtons de dynamite au magasin

Printemps à Paris


tiens, c'est bizarre, d'habitude, au printemps, c'est plutôt six rondelles...

en tout état de cause, c'est toujours au printemps qu'on à droit au retour des six cognes...

15/12/2008

le grand con bas du journalisme...

Les journaleux, Abdoulaye, sont des gens comme toi.

Bon, disons que les journaleux sont presque des gens comme toi : maintenant que tu m’en parles, c’est vrai qu’il y a quand même entre vous deux ou trois menues différences.

Mettons que, par exemple, tu te fasses un peu bousculer dans ta cage d’escalier par des fonctionnaires-de-police, au fond de ta banlieue pourrie ?

Mettons même, soyons fous, qu’après ça ton dossier, un peu difficile pour les keufs, disparaisse comme par enchantement ?

Y a quand même assez peu de chances pour que des "socialistes" s’en émeuvent au point de saisir la commission de déontologie de la sécurité - comme ils viennent de faire pour Vittorio de Filippis, ainsi qu’on se disait l’autre jour.

Mettons que, par exemple, tu te manges une garde à vue un peu tendue - après avoir évidemment outragé un shérif à Clichy-sous-Bois Gulch ?

Je doute que Jean-Claude Magendie, "premier président de la cour d’appel de Paris", se précipitera pour demander "toute précision utile sur les conditions qui" auront "entouré" ton interpellation - comme il vient de faire pour Vittorio de Filippis.

De la même façon : je ne suis pas (du tout) certain que "le président de tribunal de Paris, Jacques Degrandi", lancera un (courageux) appel à respecter partout le "principe constitutionnel de proportionnalité qui régit les mesures de contraintes" - comme il a fait hier pour Vittorio de Filippis.

Au fond, c’est tout simple : ces gens-là, ces hauts magistrats, si farouchement indépendants qu’il y en a même qui disent les avoir vus voler, ne manifestent en général qu’une (très) molle irritation, quand un Reunoi se fait tonfer le sommet de l’occiput aux recoins de sa triste cité [1].

Si molle, qu’on pourrait presque dire qu’ils ne manifestent aucune espèce de réaction.

(Le gars l’aura sans doute cherché : l’Africain est d’une arrogance qui défie l’imagination.)

Alors que dans l’"affaire Filippis", pardon, comment qu’on les entend gueuler : je ne vois plus guère que l’United States Attorney General, qui n’ait pas (encore) dit sa (très) vive indignation.

Mais il est vrai aussi que "l’interpellation musclée d’un responsable du journal de gauche [2] Libération dans une simple affaire de diffamation a suscité un tollé en France et contraint lundi le gouvernement à se justifier".

Cependant que pour ce qui serait du lattage de l’indigénat de nos DOP-TOP [3] : le gouvernement se tait avec application.

C’est comme je te disais : y a quand même, suivant que tu es de nulle part ou de Libération, deux, trois différences.

Le Canard enchaîné le rappelait fort bien mercredi : les gardes à vue, quand elles n’impliquent pas un ressortissant de la presse quotidienne barbichue, font routine "sous l’oeil indifférent des procureurs", qui ont théoriquement "le devoir de visiter régulièrement tous les lieux où des personnes sont retenues", mais "qui ne contrôlent rien", en réalité.

Le Canard publie notamment le témoignage d’"Augusta, 53 ans", arrêtée à Paris le 28 septembre dernier : lis jusqu’au bout, tu vas aimer.

"Vers midi, au métro Château-Rouge, les vendeuses à la sauvette criaient : "Maïs tso ! Maïs tso !", au lieu de "chaud", et ça m’a fait rire. Je venais d’acheter un épi au KFC Ménilmontant. J’ai vu les filles courir et trois policiers s’avancer : "Vos papiers !" J’ai tendu ma carte d’identité française. Ils voulaient voir mon sac. "Il est interdit d’acheter ce maïs ! - Pourquoi ? - C’est un délit. - Mais je l’ai acheté au magasin. - Vous êtes en état d’arrestation !", coupe une policière. J’ai discuté : "Bien que d’origine nigériane, je ne vends rien… Rendez-moÉi mes affaires." Un policier m’a alors attrapée par le bras et envoyé deux coups de botte dans les jambes. J’ai chuté, ventre à terre, son genou appuyant sur mon dos. Je me suis débattue, mon pagne s’est ouvert, j’étais à moitié nue au milieu des badauds, qui criaient, sifflaient et filmaient. Les policiers leur ont lancé des lacrymos, même sur une femme et son bébé. Ils m’ont menottée, emmenée dans une cellule, au commissariat du XVVIIe. À 14 heures, une policière me demande si je sais lire. J’ai répondu qu’étant diplômée de l’American University of Texas et de l’American University of Paris, oui, je savais lire et écrire… À 17 heures, l’avocate est arrivée, et, une heure plus tard, on m’a amenée, menottée, à l’hôpital. Le médecin a constaté des hématomes. Le lendemain, à midi, un policier est venu me libérer à l’hôpital. Je suis accusée d’"outrages et rébellion". J’ai porté plainte".

Je dirais que le récit d’Augusta est un peu énervant.

Je dirais que le récit d’Augusta est même plus énervant que le récit de Vittorio (de Filippis).

(Toutes choses égales, par ailleurs.)

Il a été, parmi d’autres, publié mercredi.

En as-tu entendu parler, dans la presse qui s’est il y a dix jours levée pour Filippis ?

Ah ben non, tiens couillon : Augusta, je le crois, n’est pas si barbichue que sa mésaventure puisse mobiliser nos si preux journaleux.

20minutes.fr n’a que je sache rien publié sur l’histoire d’Augusta, interpellée, déshabillée, humiliée.

Alors que 20minutes.fr a fait en son temps, comme tout le monde, un papier sobrement titré : "Interpellé, déshabillé et humilié : l’histoire de Vittorio de Filippis".

De même : Jack Lang, après avoir évidemment déploré une "atteinte" à la "dignité de la personne" de Vittorio de Filippis, n’a rien dit sur Augusta.

Étienne "Figaro" Mougeotte n’a pas hurlé (du tout) que le sort fait à Augusta était : "Intolérable !"

Éric "Le Monde" Fottorino, moins scandalisé que la semaine dernière, n’a pas du tout confirmé que c’était : "Inacceptable !"

Etc.

J’ai lu 160.000 papiers sur l’"affaire Filippis".

J’ai lu un seul papier (celui du Le Canard enchaîné) sur l’affaire Augusta.

Alors je suis (très sincèrement) désolé pour Filippis - mais le compte n’y est pas, de sorte qu’il faudrait maintenant que les journaleux cessent de nous tenir pour des gro(sse)s con(ne)s, et de caqueter qu’ils ne réclament rien de particulier pour eux-mêmes, et de ululer que l’"affaire Filippis" est (tellement) "symptomatique" des malheurs du simple quidam.

Dans la vraie vie : c’est l’interpellation d’"Augusta, 53 ans", qui est symptomatique - pour ce qu’elle révèle (ou confirme) de coutumière tartuferie politico-médiatique.

L’"affaire Filippis" démontre une chose, et une seule : c’est que les coteries pressiques, si promptes à s’ériger en ligues de vertu outragées quand des flics osent rudoyer l’un des leurs, continuent de regarder ailleurs, quand les mêmes s’en prennent à qui n’est pas de leur (tout, tout, tout) petit monde.

Il y aura tout à l’heure d’autres Augusta - mais nos crânes défenseurs des droits du gardé à vue barbichu sont déjà retournés à l’indifférence des classes protégées : le système est ainsi conçu qu’ils ne s’en rendent même pas (tous) compte.

12/12/2008

mes zon(zons)...

la volonté de généraliser l'enfermement, y compris dès l'age de douze ans démontre en creux, l'abandon de l'idée de vouloir régler les affaires de l'en dehors (de la vie civile)...

l'aboutissement extrême étant de faire également de l'en dehors une forme d'emprisonnement...

03/12/2008

nicolas est il un mari honnête ?..

hypothèse lue quelque part :

et si nicolas, loin de faire preuve d'une arrogance sans limites en allant le soir de la victoire aux élections présidentielles au fouquet's passer la soirée en compagnie de quelques amis, avant de s'échapper pour une croisière sur un yacht, n'y était allé que pour rendre compte à ses "employeurs" ou "mandataires" et prendre sa feuille de route pour son nouveau job....

si loin d'être ses "amis", les dits caciques étaient en fait ses commanditaires, que la soirèe au fouquet's ne soit qu'une sorte de débriefing, ce qui aurait le mérite d'expliquer le total soutien des organes de presse dominants, aux mains  des fameux amis...
ils ne le soutiendraient pas, ce serait lui qui appliquerait leur programme...

vous allez dire que celà ne change rien aux faits, pourtant la perspective est toute autre... le spectacle n'est plus le même quand le marionétiste ne parviens pas à faire oublier les fils... même aux é-colliers...

02/12/2008

valet de pique

pouvez vous m'indiquer la hot ligne la plus proche, j'aurais voulu signaler un bug...

01/12/2008

l'exercice du droit... de se taire...

une ou deux opérations de prévention comme celles du billet précédent, et à douze treize ans te voilà vite prévenu...

pour une fois que sarkosy fait du droit (vocabulaire), il le fait tout de travers.


prévention
: Terme de droit. Action de devancer l'exercice du droit d'un autre.

En droit français, le prévenu est la personne, physique ou morale, faisant l'objet des poursuites judiciaires devant un tribunal correctionnel .

vous voilà prévenu...

Objet : Un papa un peu bouleversé , très en colère!!!

J'ai eu cette semaine un mail concernant une descente de police dans un lycée du Gers ...On a pu entendre aussi le témoignage sur France inter. J’étais absolument abasourdi par les méthodes utilisées….Mais vous savez parfois on se dit que les gens exagèrent dans leur témoignage…. Bref je reste interrogateur !


Mais voilà que ce WE, j'accueille ma fille Zoé –elle a 13 ans- de retour du collège de Marciac.... Elle me raconte son mercredi au collège....colère à l'intérieur de moi.... révolte...... que faire???
J'ai demandé à Zoé d'écrire ce qu’elle me disait là. Elle a accepté.
Voici donc son témoignage, avec ses mots à elle :

« Il nous l'avait dit, le CPE, que des gendarmes allaient venir nous faire une prévention pour les 4ème et les 3ème.
Ce mercredi là (19/11/2008), toutes les classes sont entrées en cours comme à leur habitude, en suivant les profs.
A peine 10 minutes plus tard – nous étions assis-, deux gendarmes faisaient déjà le tour de la salle où nous étions. La prof avec qui nous étions, les regardait en nous disant « Ils font leur ronde!?? » . Elle n'était à priori au courant de rien bien sûr. Soudain , la porte s'est ouverte, laissant entrer deux gendarmes... Enfin non, pas exactement!!! Il y avait un monsieur chauve habillé en militaire ( le dresseur de chien en fait!) et un gendarme très gros.
Le chauve nous a dit: « Nous allons faire entrer un chien! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas! Quand il mord, ça pique! »
Enfin il a dit ça, à peu près... Je me rappelle surtout du « Quand il mord, ça pique! »
Après, il est sorti deux minutes et est revenu avec deux autres gendarmes et le chien. Les gendarmes se sont placés aux deux extrémités de la classe tandis que le dresseur regardait son chien déjà à l’œuvre. Le chien s'appelait Bigo. Bigo s'est acharné sur plusieurs sacs, en mordant et arrachant tout ce qui dépassait. Quand à la prof, elle restait derrière son bureau bouche bée.
Le chien s'est attaqué au sac de mon amie, à coté de moi. Le dresseur a claqué des doigts en disant: « Sortez mademoiselle, avec toutes vos affaires! » Elle a rangé son sac, s'est levée et s'est apprêtée à sortir mais le dresseur l'a repris vite: « Et ton manteau! » Elle a rougi et emporté aussi son blouson.
Plusieurs personnes de la classe sont ainsi sorties. Le chien vient alors sentir mon sac. Voyant que le chien ne scotchait pas, que rien ne le retenait là, le dresseur lui a fait sentir mon corps avant de s'empresser de me faire sortir. Dehors m'attendait une petite troupe de gendarmes... Enfin, non, pas dehors: nous étions entre deux salles de classe.
Me voyant arriver, ils se dépêchèrent de finir de fouiller une autre fille. Mon amie était déjà retournée dans la classe. Quand ils eurent fini, ils s'emparèrent de mon sac et le vidèrent sur le sol. Un gendarme me fit vider les poches du devant de mon sac. Il vérifia après moi. Je n'étais pas la seule élève. Avec moi, il y avait une autre fille qui se faisait fouiller les poches par une gendarme.
Ils étaient deux gendarmes hommes à la regarder faire. Le Gendarme qui fouillait mon sac vida ma trousse, dévissa mes stylos, mes surligneurs et cherchait dans mes doublures.
La fille qui était là fouillée elle aussi, se fit interroger sur les personnes qui l'entouraient chez elle. Elle assurait que personne ne fumait dans son entourage. Ils la firent rentrer en classe.
C'était à mon tour! La fouilleuse me fit enlever mon sweat sous le regards des deux autres gendarmes.....
Je décris: Un gendarme à terre disséquait mes stylos, un autre le surveillait, un autre qui regardait la fouilleuse qui me fouillait et le reste de la troupe dehors. Ne trouvant rien dans ma veste, elle me fit enlever mes chaussures et déplier mes ourlets de pantalon. Elle cherche dans mes chaussettes et mes chaussures. Le gars qui nous regardait, dit à l'intention de l'autre gendarme: « On dirait qu'elle n'a pas de hash mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier! On ne sait jamais... » Ils ont souri et la fouilleuse chercha de plus belle! Elle cherche dans les replis de mon pantalon, dans les doublures de mon tee shirt sans bien sûr rien trouver. Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte! Les gendarmes n'exprimèrent aucune surprise face à ce geste mais ce ne fut pas mon cas!!!!!!
Je dis à l'intention de tous « C'est bon arrêtez, je n'ai rien!!!! »
La fouilleuse s'est arrêtée, j'ai remis mon sweat et mon fouilleur de sac m'a dit: « tu peux ranger! ».
J'ai rebouché mes stylos et remis le tout dans mon sac et suis repartie en classe après avoir donner le nom du village où j'habite.
De retour en classe, la prof m'a demandé ce qu'ils ont fait. Je lui ai répondu qu'ils nous avaient fouillé. Je me suis assise et j'ai eu du mal à me consacrer au math!

Tout ça c'est ce que j'ai vécu mais mon amie dans la classe à coté m'a aussi raconté.
Le chien s'est acharné sur son sac à elle et elle a eu le droit au même traitement. Mais ses affaires sentaient, alors ils l'ont carrément emmené à l'internat où nous dormons. Le chien s'est acharné sur toutes ses affaires m'a t-elle dit. Le gendarme lui a demandé si elle connaissait des fumeurs de hash, vue qu'ils ne trouvaient rien. Elle leur a simplement répondu que le WE dernier elle a assisté à un concert!
Le CPE l'a ramené ensuite au collège et elle m'a raconté.

Après les cours, le principal a rassemblé tous les élèves et nous a dit que bientôt allait avoir lieu une prévention pour tout le monde.
Une prévention? Avec des chiens? Armés comme aujourd'hui?

Une élève de 4ème nous a dit que le chien s'est jeté sur son sac car il y avait à manger dedans. Elle a eu très peur.
Les profs ne nous en ont pas reparlé....Ils avaient l'air aussi surpris que nous!
Tous les élèves de 3ème & 4ème ont du se poser la même question: Que se passe t il?
Et tous les 6ème et 5ème aussi même si ils n'ont pas été directement concernés! »
Zoé.D.R

Qu'en pensez vous? Que dois je faire ? Qui parle de violence ?
Il me semble important d’écrire ici que ni le principal, ni quiconque du collège a juger important de communiquer sur ces faits( ???). Nous sommes lundi 24/11/2008, il est 15h30 et si Zoé ne m’en avait pas parlé, je n’en saurais rien. Combien de parents sont au courant ?
Les enfants « victimes » -et je pèse ce mot- de ces actes sont en 4ème et 3ème.
Ils ont donc entre 12 et 14 ans ! Je n’en reviens pas….


Frédéric