06/10/2008

il est l'or de se réveiller...

un billion, que peut on faire avec un billion...

si on considère qu'une maison (comme les prêts subprime permettaient à leur occupants d'en acheter) coute la modique somme de, disons 300 000 dollars, ce qui est déjà acceptable.
un billion, c'est l'achat net de 3 000 000 de maisons...

quoi?, 3 millions de maisons à leur montant le plus élevé du marché, au moment où tout allait bien...

et c'est maintenant que cet argent est dépensé en pure perte, juste pour soutenir le système financier (même pas bancaire, financier...); alors qu'utilisé au moment du fléchissement des titres liés aux subprime, comme fonds de soutien aux acquéreurs, leur permettant de renégocier leur crédit subprime par le rachat pur et simple d'une partie de ce dernier qui devenait garanti par l'état, aurait permis au mieux de maintenir la valeur globale des titres (évitant l'éfondrement de leur cours, puisque les intérêts continuaient à être servis par l'état) et accessoirement le maintien dans les lieux de l'occupant titulaire du prêt (gelant ainsi la vente bradée des maisons qui a entrainé la dévalorisation de la rentabilité des prêts, puisque plus couverts par la valeur vénale du bien hypothéqué...

considérant que cette action du public aurait mécaniquement permi d'écarter la crise financière actuelle et le déficit de crédit qui y est lié, ou du moins de l'amortir de telle manière qu'elle n'ai été que l'explosion d'une bulle spéculative sans grosse importance, on est en droit de trouver purement criminel et irresponsable, le fait d'avoir laissé mettre à la rue un aussi grand nombre de personne, d'avoir laissé s'écrouler la valeur vénale de l'immobilier des classes défavorisés, d'avoir tenté de tirer des classes à faibles revenus des dividendes dignes des meilleurs rendements spéculatifs et au final de gaspiller en pure perte des sommes dont l'impact social aurait pu être mieux employé)...

la crainte d'utiliser de tels leviers au prétexte qu'il s'agit d'une entrave à la doctrine communément admise, ne fait que rajouter à la crasse bétise de cette dernière...

le néolibéralisme, pas plus que le capitalisme financier ne sont des des solutions inéluctables, ce sont essentiellement des choix politiques organisés et structurellement orchestrés...
ils ne relèvent d'aucun état naturel, la preuve en est qu'il faut des lois outrepassant souvent la simple volonté populaire pour en forcer la mise en oeuvre...

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