27/10/2007

grenelle de l'envie : ronronnement...

Les autres acteurs de la finance ne sont pas en reste.
Depuis 2005, le marché européen du carbone est opérationnel. Il
ressemble comme deux gouttes d’eau aux marchés financiers, avec ses
produits dérivés, ses échanges au comptant ou à terme, de gré à gré ou
sur des places organisées. Avec toutefois un véritable plus : profitant
de l’alibi de la défense de l’environnement, les États peuvent accorder
des aides déguisées aux entreprises en abondant des « fonds carbone ».
Ces fonds permettent de générer, grâce aux règles du Protocole de
Kyoto, des quotas de CO2 supplémentaires en investissant dans des
projets moins émetteurs de gaz à effet de serre que la moyenne. Ainsi,
la Banque Mondiale gère un portefeuille de 2,2 milliards de dollars…
dont près de la moitié provient de fonds publics. Les quotas générés,
eux, iront in fine aux entreprises. Alors que le Protocole de Kyoto ne
s’appliquera qu’au 1er janvier 2008, la spéculation sur ce marché du
carbone est déjà une réalité. En investissant fin 2005 la somme de 14
millions d’euros dans la mise aux normes d’une usine coréenne et d’un
site brésilien, Rhodia a généré 77 millions de quotas de CO2
valorisables à hauteur de 200 millions d’euros par an.



Voilà le type d’approches qui réjouit les puissances financières et que vante aujourd’hui La Tribune. Il serait urgent d’aller voir cette réalité derrière les discours officiel et de la nommer comme elle est :
une arnaque pour le seul bénéfice des industriels et des investisseurs,
qui ne parvient même pas à freiner l’augmentation continue des
émissions de gaz à effet de serre.

attac

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