02/07/2007

lapsus...

Bernard Arnault, première fortune de France, ami proche de Nicolas Sarkozy et propriétaire du quotidien économique La Tribune s’apprête à racheter le journal Les Echos. La grogne est montée dans les deux rédactions comme dans l’ensemble de la profession.

Considérée jusque là comme un quatrième pouvoir, la presse est en passe de perdre cette dénomination au dépend des pouvoirs politiques. Daniel Schneidermann poussé vers la sortie de France 5, la Bande à Bonnaud remerciée de France Inter, les émissions allant à contre-courant des politiques semblent ne plus être appréciées par les directeurs d’antennes. Les syndicats de Radio France, CGT et SUD, y voient « un début de reprise en main politique des antennes ».
La vision des journalistes des quotidiens économiques Les Echos et La Tribune est identique. Ceux-ci protestent contre l’éventuel rachat des Echos, journal jusque là possédé par le groupe britannique Pearson, par le milliardaire Bernard Arnault, ami personnel de Nicolas Sarkozy et notamment témoin du mariage du Président de la République, et son groupe de produits de luxe LVMH. Les revendications sont toutefois différentes. Les journalistes du titre en phase de rachat ne souhaitent en aucun cas être associés à un proche du pouvoir politique en place. Ils ne souhaitent pas non plus être possédés par un grand groupe industriel dont les connivences avec le pouvoir économique peuvent conduire à des pressions internes. En 2006, Arnault était placé en tête des fortunes françaises et au septième rang mondial par le magazine économique américain Forbes, avec un pécule estimé à 26 milliards de dollars (environ 19,3 milliards d’euros). LVMH possèdent notamment les marques Louis Vuitton, Moët&Chandon, Kenzo, Givenchy ou encore Christian Dior. Le chiffre d’affaire du groupe était, en 2005, de 14 milliards d’euros. Il n’est pas improbable d’imaginer qu’un patron de telles marques utilise son journal comme une tribune pour favoriser ses intérêts. Un membre de la rédaction du journal La Tribune l’affirmait à Jean-Pierre Tailleur, dans un article paru dans le Monde Diplomatique en septembre 1999, « les articles sur LVMH sont sous haute surveillance parce que Bernard Arnault ne supporte pas les graphes montrant une chute de ses titres. L’intérêt de notre actionnaire passe avant celui du lecteur. » C’est exactement ce que refusent donc les rédacteurs des Echos.


les échos et la tribune se rebiffent contre ce qu'ils défendent dans leurs colonnes : soit ils ne comprennent pas ce qu'ils défendent...

soit ils l'on défendu en se croyant du bon coté de la doxa, donc à l'abri de son influence...

0 Grains de sel: