09/07/2007

C.Q.F.D...

En 1987, la Commission mondiale de l’environnement et du développement donnait sa définition du « sustainable development » : répondre « aux besoins du présent sans compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de répondre à leurs propres besoins ». En clair, ne pas bousiller la planète jusqu’à la rendre invivable pour nos successeurs. Dix-sept ans plus tard, cet objectif a minima relève de l’utopie la plus folle. C’est maintenant aux patrons de définir ce que doit être le développement durable : « un accélérateur de croissance pour les entreprises » (sur le site du Medef). Vu sous cet angle, c’est beaucoup plus réaliste. Pourquoi notre système économique dévoreur d’hommes et de ressources naturelles n’utiliserait-il pas la survie de la planète comme alibi pour accroître ses richesses ? En France, le marché de l’environnement représente 43 milliards d’euros, à partager entre pollueurs-dépollueurs. Le développement durable, qui nous promettait de rompre avec l’autodestruction consumériste, est devenu un bien de consommation de plus, avec son marché, ses profits, ses voitures propres, ses sponsors, son VRP (Chirac) et son secrétariat d’État.

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