04/01/2010

considérations inactuelles...

si l'étude de l'histoire n'était pas toujours une théodicée chrétienne déguisée, si elle était écrite avec plus de justice et plus d'ardeur sympathique, elle serait vraiment loin de pouvoir rendre les services auxquels on l'emploie maintenant : comme opium contre toute tendance révolutionnaire et novatrice
Nietzsche ( considérations inactuelles )

ce que tente maintenant de faire nicolas $arkozy en supprimant l'enseignement de l'histoire, c'est finir de détruire, au moment où cette dernière s'était échappée quelque peu du rôle que lui décrit Nietzsche, c'est justement cet apprentissage révolutionnaire de ce que les luttes collectives avaient apportées à chacun en terme d'appropriation de sa propre vie...
ce qu'il souhaite réussir, c'est de laisser chaque individu démuni des outils théoriques permettant cette mise en commun, c'est l'esprit critique qui est mis en danger, c'est la tentative résistible de laisser chacun désarmé face à ce qui l'écrase ou l'opprime...

n'ayant plus comme ultime recours que la violence ; que celle ci soit dirigée contre soi même ou contre un système, mais une violence individuelle d'autant plus facile à résorber qu'elle n'est appuyée d'aucune action collective et qu'elle peut être qualifiée de déviance (voire même d'une certaine forme d'asociabilité) alors qu'elle n'est que le résultat du milieu qui la génère...
violence individuelle qu'il est facile de contenir par l'application de la force appropriée : la police...

violence individuelle qui se révèle alors être aussi inefficace que lancer des œufs sur un mur...

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