05/10/2009

le jeu des points communs...

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en cours: bijou - pow wow
via FoxyTunes
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jean-Jacques Annaud
Jean-Paul Salomé
Alain Corneau
Bertrand Tavernier
Patrick Braoudé
Jean-Jacques Beineix

Nadine Trintignant

quel point commun ces personnalités ont elles entre elles ?..

vous ne voyez pas ?..
vraiment pas ?..

mais si, voyons : elle ont toutes signé de la même main le soutien de la loi hadopi et celui à roman polanski...

signifiant par là, à qui veut les écouter pour ce qu'elles disent vraiment, qu'elles considèrent comme beaucoup plus répréhensible, le "vol" par copie d'un film ou d'un morceau de musique, que le viol, réel celui là d'une mineur de moins de quinze ans, avec subordination par administration de drogue, qui plus est...

belle mentalité...
plus odieux encore, la présence de nadine trintignant qu'on aurait pu croire vaccinée...à défaut d'être intelligente...

bon, je vous l'accorde la face est sauve, Catherine Breillat ne fait pas partie des soutiens à polanski...il n'aurait plus manqué que ça et pourtant elle a filmé 36 filette... comme une oeuvre de fiction...

addenda tardif : en dehors de toute polémique directe sur l'affaire polanski, dont sur le fond je me réjouis que la justice fasse son travail, j'avais trouvé interessant de mettre en abime par la supperposition de deux pétitions, l'échelle subjective de la gravité des délits telle qu'elle pouvait exister dans certains esprits. échelle dailleurs significative de certaines valeurs... que d'autres, plus subversifs que moi nomeront sans doute sous le nom plus vulgaire, d'argent...

14 Grains de sel:

Anonyme a dit…

Je viens commenter ici plutôt qu'ailleurs (où pourtant vous exportez votre post) afin de remarquer que votre article s'arrange facilement de l'échantillonnage qu'il requiert pour prouver votre opinion mais pas l'état des lieux car ils sont tout autres :

1. il y a autant de pro-hadopistes que d'anti-hadopistes pour l'extradition de Polanski (et vice versa) : par exemple Luc Besson fer de lance avant gardiste pro-Hadopi réclame l'extradition pénale de Polanski avec les arguments populistes des activistes de gauche, et de plus aux côtés de Cohn-Bendit ce qui le conforte, mais sans désemparer de leur consensus -- qui leur indiffère -- avec M. et de J.M. Le Pen sur la question. Polanski n'est donc pas un corpus de démarcation politique pertinent mais bien au contraire la ligne de démarcation de la confusion.

2. Ce serait au contraire la ligne de démarcation de l'apolitisme de l'opinion et de la requête populiste de celle-ci, en place de politique (les arguments pour ou contre étant d'ordre affectif ou opportuniste voir électoraliste).

3. Quant à Nadine Trintignant : qu'elle soit bête ou pas je l'ignore et à vrai dire elle ne m'intéresse pas, mais sauf si vous la connaissiez personnellement pour pouvoir en juger de la sorte, votre remarque à vue de nez d'après une image médiatisée de cette femme présenterait une effluve de misogynie. Au contraire, il peut venir à l'idée que si elle est contre l'extradition cela puisse être, plutôt que l'effet d'une confraternité artistique de bourgeoise corporatiste (ce qu'elle est éventuellement) et de solidarité de l'Hadopi, qu'elle sache précisément dans sa peau la différence de ce qui a été commis sur sa fille -- un meurtre survenu au terme d'une longue série de coups d'une extrême violence (et les hurlements en attestant avant l'autopsie) -- avec ce que Polanski a commis : un passage à l'acte d'abus de consommation sexuelle avec une mineure, et des moyens détournés d'y parvenir contre son gré mais sans coups et blessures.

4. Certes ce que Polanski a commis est une criminalité : un viol par abus de la victime et de la loi. Mais pas une violence ayant entraîné des blessures ni un meurtre.

5. A chaque palier de criminalité sa peine relative.

Après : que Polanski soit antipathique est un autre problème qui n'a pas à intervenir dans le jugement sur son comportement criminel, car alors toutes les dérives en général seraient permises dont l'appréciation des "délits de sale gueule" et l'interprétation subjective de la justice assimilable au lynchage légal.

denis déblog a dit…

je vous accorde la pertinence de l'analyse, le long développement des arguments, mais sous la forme lapidaire de mon expression, et justement son choix subjectif, parce que rien ne m'oblige à l'objectivité quand je parle de la manière dont le monde s'impose à moi, ne vous permette pas de penser :

1 que je considère ou fasse l'amalgame complet entre hadopiste et pro polanski, mais pour au moins ceux là, c'est un fait

2 que je puisse juger de l'intelligence de marie trintignant autrement qu'a travers le prime de la mort de sa fille sous les coups de cantat et du constat, qu'outre la vengeance qu'elle voulait en tirer, elle en fait me semble t'il ici la preuve, elle n'en ai gardé aucune leçon concernant la libre disposition des êtres, le respect de l'intégrité des autres et plus profond encore le respect de la femme. et qu'à cette aulne, le minimum de dignité responsable aurait été de mon point de vue, de savoir au moins se taire.

3 que je puisse sous entendre, dailleurs qu'il soit question dans ces prises de position d'autre chose que de la ligne de démarcation de la confusion.
le titre générique de cet espace étant de longue date : aperçu du bordel ambiant...

4 que j'ai sous entendu un seul instant que polanski soit antipathique, au contraire j'ai plutôt dans l'ensemble aimé son travail de comédien et de réalisateur; il n'en empêche pas moins, que rien dans ce travail ne l'exonère d'avoir à rendre compte de ses délits devant la loi...

4 et pour conclure, selon moi, réduire le viol à un abus de consommation sexuelle me parait un peu cavalier...mais les échelles de gravité sont comme l'expression des ressentis, soumis à la subjectivité, ce dont mon billet voulait se faire le témoin. et je ne saurais pour cette simple cause vous en tenir rigueur.

vous remerciant de l'attention que vous avez porté à ce paradoxe ...

denis déblog a dit…

à l'avenir vous pouvez signer vos commentaires de votre manière habituelle Louise Derenards
inutile de vous cacher derrière un pseudo anonymat, style et idées étant signés...

Other / De l'autre a dit…

je ne me suis absolument pas cachée je ne me cache jamais et vous le savez très bien puisse que vous me connaissez à l'acte, c'est que j'ai eu la paresse de remplir le protocole!

tout le monde a le droit de penser selon sa sensibilité et se donner de le dire est la moindre des libertés d'expression ; mais de là à réclamer des règles de justice légale selon ce mode je pense que quelque soit le lieu depuis lequel c'est fait ça accompagne le pouvoir dominant de la république démocratique égarée dans un nuage de confusion médiatique.

Other / De l'autre a dit…

Toujours Louise, merci de ne pas interpréter mes propos sur la question du viol ; je croyais avoir écrit :

"4. Certes ce que Polanski a commis est une criminalité : un viol par abus de la victime et de la loi. Mais pas une violence ayant entraîné des blessures ni un meurtre."

Oui un viol, nous sommes bien d'accord.
Mais caractérisé par la façon décrite "un passage à l'acte d'abus de consommation sexuelle avec une mineure, et des moyens détournés d'y parvenir contre son gré"

Mais :"sans coups et blessures" a fortiori ni meurtre.

Et sans récidive depuis.
Ce qui veut dire qu'en effet ce n'était pas du domaine pulsionnel mais de la licence (ce qui serait en réalité une situation éthique amorale aggravante car responsable -- on ne réalise pas socialement la littérature de Sade ni de Yapou bétail humain, on est bien d'accord, elle servent à réfléchir de façon critique)

Tout ça on est bien d'accord.

Il reste que :

"5. A chaque palier de criminalité sa peine relative. "

et vous voyez très bien à quelle autre exemple terrible je pense ne concernant pas une mineure, puisque je l'ai déjà cité sans me permettre de réclamer plus de répression que ce qui en est. Il est étrange que tout le monde zappe cette horreur et la rendant obsolète il se trouve que cela diabolise davantage Polanski.

Personnellement il ne me semble pas que la peine déjà subie par Polanski, soit : un mois et demi de prison, certes étant peu, mais accru par une mise à distance de plus de trente ans de la plus grande ville du monde dans son domaine professionnel (ce qu'à dit sa victime d'ailleurs, était que cela lui suffisait ; ses films européens n'ont pas eu l'ampleur de ceux qu'il aurait développés aux USA vous le savez très bien) ;
+ avoir payé pour sa première libération (c'est une tradition aux Etats-Unis, la libération sous caution et de plus le dédommagement pour arrangement avec les victimes ; ce n'est pas un cas spécial qui fut consenti à Polanski secrètement parce qu'il fut célèbre ou riche, la plupart du temps ce sont les communautés ou les lobbies qui payent pour libérer des détenus. C'est toujours comme ça aux Etats-Unis et même pour la part confidentielle des arrangements entre lui et la victime (heu, plutôt avec les parents de la victime -- mais maintenant en tant qu'adulte elle assume le tout), c'est avec les avocats et au vu des hommes de loi en charge de la procédure.

Vous comprendrez que dire qu'il n'y ait pas eu d'éxecution de peine puisse paraître exagéré (même si selon votre opinion elle vous paraît insuffisante).

C'est sur cette base, concernant celle d'une criminalité par viol sans meurtre et sans coups et blessures, qu'il faut évaluer que Polanski ait été en refuge officiel en France sous, tenez vous bien : Pompidou (qui lui a donné la nationalité FR en 1973 donc un an avant la consommation du délit si mes souvenirs sont bons), puis le refuge au titre de la nationalité ayant été assumé successivement par Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, il me semble que cela justifie le refus d'extradition vers les USA depuis la Suisse.

Au moins qu'on l'extradie dans le pays dont il a la nationalité pour commencer. Et ensuite à la France d'assumer la responsabilité du refuge ou de se déjuger.

Voilà ce qui me paraîtrait une démarche légale non arbitraire.
Mais là je dois rêver d'un monde qui n'existe plus.

Other / De l'autre a dit…

pardon, au 3è paragraphe du point 5 "Personnellement il ne me semble pas que la peine déjà subie par Polanski, soit :"
évidemment il manque un mot... le mot "négligeable" ; à lire donc: "Personnellement il ne me semble pas que la peine déjà subie par Polanski soit négligeable, soit :"

si je prends le temps de développer c'est parce que je pense comme ça, lentement, et avec des récurrences, désolée.

Mais de plus je crois que c'est utile pour combattre en nous les phrases courtes de la communication étant des sortes de mots d'ordre du pouvoir dominant, et les clichés de l'opinion. Nécessaire à la réflexion, peut-être aussi, autant la mienne que celle des autres à le lire. C'est l'année Darwin et il est le premier qui ait souligné la question de l'importance du temps dans l'accomplissement de l'éducation comme dans la pensée exprimée chez l'homme, et ça s'appelle "l'effet réversif" (selon Patrick Tort;-) ceci dit on peut toujours m'accuser d'être une bavarde car évidemment pourquoi pas aussi, c'est ma façon d'être virtuellement en communication avec les autres virtuels, à chacun sa façon et j'assume la mienne;-)

Voilà.

Cordialement

denis déblog a dit…

ou alors, vous méconnaissez juste les bases sur lesquelles le droit se construit...
c'est justement parce que français résidant en france et déjà jugé une première fois, qu'il est inextradable et parce que citoyen français en déplacement en suisse, qu'il le devient, sous couvert des accords entre la suisse et les EU.
allez faire la lecture qu'il convient de l'exposé de la loi, chez maitre éolas...
il ne s'agit ici ni d'éthique, ni de morale, mais de droit, base commune et inaliénable à une société, semble t'il abusif à certains...

Other / De l'autre a dit…

Quand même noter, pour montrer comment le débat médiatique et d'opinion s'est constitué, que le mandat de recherche international concernant Polanski ne mentionne pas le terme d'accusation de "viol" mais de: "relations sexuelles illégales"
(étant une mineure)

L.

denis déblog a dit…

comment elle à dit, déjà, bénédicte : épuisante...

viol, c'est le fait...
relations sexuelles illégales, c'est la qualifiquation...
mais je me pête les roues du fait, de la qualifiquation, de la polémique, mon billet porte sur autre chose...
que vous ne savez vraisemblablement pas décrypter...

Other / De l'autre a dit…

de toutes façons votre cause est entendue les suisses viennent de la créditer

nawa a dit…

et tout ça à cause de nadine ! moi non plus je la connais pas nadine mais il me semble qu'après s'être répandue dans les médias après la mort de sa fille pour entres autres défendre le droit des femmes ne peut être que contradictoire avec sa signature sur cette pétition. Excusez moi m'sieur dame, je n'ai pas votre éloquence et je suis sure vos connaissances mais ce que louise défend me gène un peu. Un viol est un viol. un coup de rein est un coup et les blessures dans la féminité sont certes invisibles mais bien présente. Est ce que vous suggériez que polanski aurait du en plus lui défoncer la tronche pour que le traitement qu'il lui ait infligé aujourd'hui soit légitime ?
ert le coup de pas pouvoir bosser aux usa est assez comme punition c'est une blague ?
Conclusion. On peut bien écrire, étaler ses connaissances ça n'en reste pas moins un gros tas de conneries.
Oui je sais, je suis moins fine et subtile que denis...

nawa a dit…

et des conneries hors sujet en plus ! c'est pas ça qu'il disait le monsieur. mais je peux me planter, comme nadine !

denis déblog a dit…

Nawa, je t'aime...
dis à jawad de ne pas être jaloux, c'est purement platonique...

nawa a dit…

je lui ai dit. Il a répondu : "moi aussi je l'aime à denis, alors il peut." et la j'avoue je suis inquiète !